Le planimètre
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Le planimètre polaire est un appareil qui permet de mesurer des surfaces planes pouvant être irrégulières en dessinant le contour du bord. La justification se fait en utilisant la formule de Green-Riemann. Il a été inventé en 1854 par un mathématicien suisse Jacob Amsler. Il peut être adapté pour calculer des coefficients de Fourier ou des moments d'inertie. La justification mathématique s'appuie sur le théorème de Green qui date de 1846.
Le principe
La justification mathématique
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Un site sur le planimètre
Description du planimètre
Le planimètre polaire est un appareil qui permet de mesurer des surfaces planes.
| Un planimètre est formé de deux barres
et
de même longueur liés par une articulation
(en bleu sur le dessin). L'extrémité noire
de
est fixe tandis que la deuxième extrémité rouge
de
(la pointe du planimètre) est libre de se déplacer. On met d'autre part sur le bras
une roue d'axe
rouge sur le dessin.
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Si maintenant on fait parcourir à la pointe
du planimètre une courbe fermée
sans points doubles, on a la propriété suivante :
Théorème :
Lorsqu'on fait parcourir à la pointe du planimètre une courbe fermée
sans points doubles, le nombre de tours que fait la roue est proportionnel à l'aire du domaine délimité par
.
Il suffit donc d'étalonner d'abord le planimètre en prenant comme courbe un carré de côté 1 pour pouvoir mesurer l'aire d'une surface plane sur une carte.
Dessin animé
Voici un exemple de courbe parcourue par un planimètre.
Vous pouvez en changer en cliquant sur l'étoile.
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Interprétation du nombre de tours
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D'abord, pour un point
atteignable par le planimètre, il n'y a une seule position possible pour que l'extrémité mobile soit en
à condition d'imposer que l'angle entre les deux bras
et
soit inférieur à
.
Par le calcul : Si , le point A de l'articulation est de coordonnées avec r la longueur des deux bras.
On introduit le champ de vecteurs
F qui associe en chaque point
M du plan atteint par l'extrémité
M du planimètre le vecteur unitaire perpendiculaire au bras
S et tel que
est direct.
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Théorème : L'intégrale curviligne du champ
F le long d'une courbe
C est proportionnelle au nombre de tours que fait la roue lorsque la pointe se déplace le long de la courbe.
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Lorsque M se déplace dans la direction du bras S, comme l'axe de la roue est S, la roue ne tourne pas. Par contre lorsque M se déplace perpendiculairement au bras S, le nombre de tours de la roue est proportionnel à la longueur qu'elle parcourt. En général, le nombre de tours dans un déplacement est proportionnel au produit scalaire du déplacement avec F(M), qui est aussi la longueur algébrique de la projection de sur F(M). Ainsi, si la pointe M décrit une courbe C, le nombre de tours est proportionnel à l'intégrale curviligne de F le long de la courbe C.
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Ainsi, on désire relier une intégrale curviligne et une aire. Le théorème de Green est fait pour ça.
Théorème de Green
Théorème :
Soit
C une courbe fermée sans points doubles, bord d'un domaine
D, bien orientée. Alors
Pour appliquer ce théorème nous allons montrer que
Théorème :
Le rotationnel du champ
F
est constant et égal à
.
Démonstration
Soit
(0.3,-0.8) les coordonnées du point
M et
(a(0.3,-0.8),b(0.3,-0.8)) les coordonnées du point
B.
Le champ
F a comme composantes
avec
la longueur constante des deux bras.
On doit donc calculer
=
Ecrivons que les deux bras sont de longueur
r.
a2 + b2 = r2
(0.3 - a(0.3,-0.8))2 + (-0.8 - b(0.3,-0.8))2 = r2
Donc en différentiant
c'est-à-dire
.
En voyant ces équations comme un système linéaire en
et
, on trouve
De même,
Enfin,
Donc,
qui est proportionnel au nombre de tours qu'a fait la roue lorsque la pointe du planimètre a parcouru toute la courbe est aussi proportionnelle à l'aire de la surface délimitée par
C.